La Turquie a arrêté 37 personnes soupçonnées d'avoir publié des « messages provocateurs incitant au crime et à la haine » en lien avec la détention du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya.
La Turquie a arrêté mercredi Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan, accusé notamment de corruption et d'aide à un groupe terroriste, une décision que le principal parti d'opposition a critiquée comme une « tentative de coup d'État contre le nouveau président », rapporte Reuters.
Les autorités turques ont identifié 261 comptes de réseaux sociaux, dont 62 basés à l'étranger, pour des « publications provocatrices » suite à la détention d'Imamoglu, a annoncé Yerlikaya dans X.
Le ministre a déclaré que 18.6 millions de messages ont été partagés sur X concernant Imamoglu en moins de 24 heures après son arrestation.
La Turquie a également saisi une entreprise de construction détenue en copropriété par Imamoglu, a annoncé le parquet général d'Istanbul.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le parquet a indiqué que le contrôle de la société avait été repris par un tribunal, sur la base de rapports d'enquête sur des délits financiers.
L'arrestation d'Imamoglu intervient quelques jours avant que le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple, organise des élections internes, où il devait être déclaré candidat à la présidence.
De plus, l'arrestation a eu lieu juste un jour après que l'Université d'Istanbul lui a retiré son diplôme universitaire.
Sans diplôme universitaire, Imamoglu, du principal parti d'opposition, le CHP, serait disqualifié pour se présenter à la présidence.
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