La police turque a arrêté 282 suspects accusés d'avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu'elle décrit comme un groupe militant, a annoncé mardi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.
Parmi eux se trouvent des journalistes, des hommes politiques et des universitaires.
Les raids des cinq derniers jours surviennent alors que la Turquie continue de démettre de leurs fonctions des maires pro-kurdes élus, une mesure qui coïncide avec l'espoir de mettre fin à un conflit de 40 ans entre le PKK et les autorités, rapporte Reuters.
Le syndicat des journalistes turcs a condamné la détention des trois journalistes.
« Nous n'acceptons pas qu'ils soient détenus lors de perquisitions à domicile au lieu d'être convoqués au poste de police », a déclaré le syndicat dans un communiqué sur les réseaux sociaux.
Parmi les personnes arrêtées figurent des membres du Congrès démocratique du peuple (HDK), ainsi que des petits partis de gauche, des universitaires et d'éminents militants des droits LGBTQ.
La police a mené des raids antiterroristes dans 51 provinces, dont la capitale Ankara et la plus grande ville, Istanbul. Yerlikaya a souligné que les personnes arrêtées sont soupçonnées de propagande, de financement du groupe militant, de recrutement de membres et de participation à des manifestations de rue.
Samedi, la Turquie a démis de ses fonctions un maire du parti pro-kurde DEM dans la province orientale de Van pour des condamnations liées au terrorisme, portant le nombre total de maires DEM démis de leurs fonctions depuis les élections de 2024.
Le PKK, désigné comme organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux, mène une insurrection contre l'État depuis 1984, dans un conflit au cours duquel plus de 40 XNUMX personnes ont été tuées.