Le lauréat du prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, dirigera un gouvernement intérimaire au Bangladesh, a annoncé le bureau du président, rapporte la "BBC".
La décision a été prise lors d'une réunion entre le président Mohammed Shahabuddin, les chefs militaires et les dirigeants du groupe des étudiants contre la discrimination, a annoncé la présidence du Bangladesh.
Cette décision intervient un jour après que la Première ministre Sheikh Hasina a été contrainte de démissionner et a fui le pays après des manifestations sanglantes.
Les manifestations étaient dirigées par des étudiants, mais elles ont dégénéré en violence et des centaines de personnes ont été tuées.
Les dirigeants étudiants ont clairement fait savoir qu’ils n’accepteraient pas un gouvernement dirigé par l’armée et ont exigé que Yunus dirige l’administration intérimaire.
Yunus, qui a remporté le prix Nobel de la paix en 2006, a déclaré : « Quand des étudiants qui se sacrifient tant me demandent cela, comment puis-je refuser ?
Il revient à Dhaka depuis Paris, où il a subi une opération mineure, a indiqué son porte-parole.
"Le président a demandé à la population de l'aider à sortir de la crise. La formation rapide d'un gouvernement provisoire est nécessaire pour surmonter la crise", a déclaré la présidence.
Selon les médias locaux, plus de 100 personnes sont mortes lundi dans de violents affrontements au Bangladesh, la journée la plus meurtrière depuis le début des manifestations de masse.
Des centaines de postes de police ont également été incendiés, tandis que l'Association des services de police du Bangladesh a annoncé une grève "jusqu'à ce que tous les membres de la police soient en sécurité".
Le groupe a tenté de rejeter la faute sur les autorités, affirmant qu'« elles ont été forcées de tirer ».
Au total, plus de 400 personnes auraient perdu la vie, tandis que les manifestants ont été confrontés à une sévère répression de la part des forces gouvernementales.
Le chef de la police du Bangladesh a été limogé mercredi, a indiqué la présidence.
Les manifestations ont commencé début juillet avec une demande pacifique des étudiants de supprimer les quotas pour les emplois dans la fonction publique, mais ont dégénéré en un mouvement antigouvernemental.