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Hoti veut que Thaçi, les USA et l'UE dialoguent

Photo: Driton Pacharada

Le programme gouvernemental du Premier ministre Avdullah Hoti, approuvé vendredi, ne reconnaît pas le rôle moteur de Washington dans le dialogue entre le Kosovo et la Serbie. Le programme décrit un rôle équivalent pour l'Union européenne et les États-Unis d'Amérique.

"Pour parvenir à un accord final, aboutissant à une reconnaissance mutuelle des frontières existantes, le Gouvernement apprécie le rôle de l'Union européenne et des États-Unis d'Amérique comme indissociables pour le succès de ce processus", indique le Programme, une copie de que KOHA a fourni. "La pleine participation au dialogue, tant de l'UE que des États-Unis, est essentielle, tant pour parvenir à l'accord que pour garantir sa mise en œuvre", écrit KOHA.

Cependant, le président Thaçi semble déjà avoir tourné le dos à l’UE et exige que le dialogue soit négocié uniquement par Washington. Enfin, le président Thaçi a également refusé de parler avec le médiateur de l'UE, Miroslav Lajçak, tout en déclarant à plusieurs reprises que l'UE avait perdu sa crédibilité et en s'opposant à la nomination de Lajçak, affirmant qu'"il échouerait".

Les partis qui forment désormais la coalition gouvernementale n’ont pas rejeté le rôle de médiateur de l’UE, mais ont souligné que sans les États-Unis, aucun processus ne pourrait aboutir. En fait, l'affrontement qui a conduit au renversement du précédent gouvernement d'Albin Kurti s'explique en grande partie par des désaccords sur le processus de dialogue négocié par l'émissaire américain Richard Grenell.

D'un autre côté, des experts locaux et internationaux ont exprimé leur timidité quant au fait que Washington attend une solution rapide au Kosovo en raison des élections présidentielles qui doivent avoir lieu à l'automne et dont la solution pourrait également affecter les frontières.