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La France considère les "Balkans ouverts" sans le Kosovo avec scepticisme

L'ambassadrice de France en Albanie, Elisabeth Barsacq, a déclaré que le véritable enjeu de tout le débat sur les « Balkans ouverts » est et reste la reconnaissance du Kosovo par la Serbie.

Elle a déclaré qu'elle considérait avec scepticisme cette initiative sans le Kosovo et pensait que le dialogue entre le Kosovo et la Serbie était une priorité pour l'Europe.

"Je pense que tout ce qui a été fait pour signer des accords pour avancer et accroître les échanges bilatéraux est très bien, mais si l'on considère les choses du point de vue global de l'ensemble de la région, le véritable enjeu reste la reconnaissance du Kosovo par la Serbie. et la question du dialogue entre le Kosovo et la Serbie. Nous ne pourrons pas construire durablement une Europe véritablement souveraine si nous n’engageons pas ce dialogue et n’avançons pas dans ce domaine. Pour revenir à des choses très concrètes, comme vous le savez, depuis le 1er juillet 2021, le roaming gratuit est instauré entre les 6 pays des Balkans occidentaux. Lorsque cela est devenu possible, j’ai immédiatement pensé au moment où la France et l’Allemagne ont décidé d’associer le charbon et l’acier. Cela commence par des choses comme ça, peut-être pas très spectaculaires, pour aller aux choses vraiment essentielles. Aujourd'hui, communiquer librement, utiliser le téléphone où que l'on soit dans la région, c'est un peu le charbon de notre communication. Dans une région où l'on peut se déplacer rapidement car les distances ne sont pas trop grandes, depuis Shkodra, on peut aller déjeuner à Podgorica sans avoir de problème de téléphone", a déclaré Barsacq.

Le 1er janvier, la France a pris la prochaine présidence de l'Union européenne. Après la Slovénie, elle présidera pendant six mois le Conseil de l'Union européenne, qui représente les intérêts des 27 États membres devant la Commission européenne et le Parlement.

L'ambassadrice de France en Albanie, Elisabeth Barsacq, a déclaré qu'il ne devrait pas y avoir de division dans le processus d'intégration européenne entre l'Albanie et la Macédoine du Nord, même si cette dernière est prise en otage par le veto bulgare.