Le Président de l'Albanie, Bajram Begaj, commentant la situation tendue dans le nord du Kosovo, a déclaré que personne ne peut remettre en cause la souveraineté et l'intégrité du Kosovo et son droit de construire et de consolider des institutions.
Dans une réaction sur Facebook lundi soir, Begaj a qualifié d'inacceptable la violence contre la KFOR par les Serbes.
"Je condamne fermement l'utilisation abusive de la population serbe du nord du Kosovo et la violence inacceptable contre les troupes de maintien de la paix de la KFOR au Kosovo. Aucun prétexte ne peut être utilisé pour empêcher la pleine mise en œuvre de l'accord de Bruxelles et d'Ohrid, qui montre la bonne voie pour résoudre les problèmes ouverts et normaliser les relations entre le Kosovo et la Serbie. "Personne ne peut remettre en cause la souveraineté et l'intégrité de la République du Kosovo, ainsi que son droit de construire et de consolider des institutions démocratiques et multiethniques", a-t-il écrit.
Begaj a également appelé les autorités kosovares à plus de patience et de coordination avec les partenaires.
"Mais aussi, je réitère publiquement mon appel fraternel aux autorités kosovares pour plus de patience et de prudence et surtout une coordination étroite avec nos partenaires", écrit-il.
Depuis vendredi, les Serbes du nord manifestent contre l'entrée de nouveaux maires dans les installations municipales. Dans un premier temps, la police du Kosovo a autorisé les maires à pénétrer dans les installations, tandis que lundi - deuxième jour de tensions - la KFOR est intervenue. Dans la soirée, la KFOR a annoncé qu'au moins 25 soldats avaient été blessés à Zveçan par des manifestants violents.
Les nouveaux présidents, Izmir Zeqiri de Zubin-Potoku, Ilir Peci de Zveçani et Lulzim Hetemi de Leposaviq, ont prêté serment dans leurs fonctions le 25 mai. Alors que le maire de North Mitrovica, Erden Atiq, a prêté serment le 19 mai. Ils ont remporté les élections extraordinaires d'avril, qui ont été boycottées par la majorité des Serbes. Les élections ont également été contestées par le gouvernement de Serbie, qui a encouragé les Serbes locaux à ne pas reconnaître les nouveaux dirigeants municipaux.