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La demande d'adhésion du Kosovo à l'UE est suspendue depuis deux ans maintenant

Dimanche, cela fera deux ans que le Kosovo a demandé à devenir membre de l'Union européenne. En décembre 2022, la candidature n’était toujours pas examinée. Et tandis que le gouvernement attend des mesures de la part des nouveaux dirigeants européens, ceux qui connaissent le processus d'intégration ont exprimé leur scepticisme à ce sujet.

La candidature du Kosovo à l'adhésion au bloc est restée dans le tiroir de l'Union européenne depuis maintenant deux ans.

Il n'a pas été réexaminé depuis le 15 décembre 2022, date à laquelle il a été soumis par le Premier ministre Albin Kurti.

Le gouvernement a exprimé sa conviction que le Kosovo méritait de recevoir le statut de pays candidat et a déclaré qu'il le prouverait en acceptant le questionnaire.

Klisman Kadiu, conseiller du vice-Premier ministre Besnik Bislimi, a déclaré que des changements étaient attendus de la part des nouveaux dirigeants de l'UE.

"Nous attendons l'acceptation du questionnaire et l'évaluation basée sur la méritocratie pour l'avancement du processus. Le Kosovo mérite de recevoir le statut de pays candidat, et nous le prouverons en acceptant le questionnaire complété, selon les critères et délais fixés par l'Union européenne... Nous attendons des étapes concrètes avec l'arrivée de la nouvelle constellation dans la composition des institutions de l'Union européenne et de la future présidence de la Pologne à partir de janvier", a déclaré Kadiu.

Concernant la demande d'adhésion du Kosovo, les responsables du Conseil de l'Union européenne n'ont pas répondu vendredi.

Et la Commission européenne s'est déclarée prête à élaborer un avis sur cette question, à la demande du Conseil.

"La Commission est prête à préparer un avis sur la demande d'adhésion du Kosovo à l'UE dès que le Conseil le demandera", indique la réponse.

Mais les experts en intégration européenne ont exprimé leur scepticisme quant à la possibilité d'un examen rapide et d'une réponse positive.

Le professeur de sciences politiques Afrim Hoti affirme que les cinq États membres de l'UE qui ne reconnaissent toujours pas le Kosovo laissent en suspens leur demande d'adhésion.

"Dans cette optique, je pense que même l'UE elle-même ne sait pas clairement comment procéder en vue de l'adhésion ou examiner la candidature du Kosovo. Toutefois, le Kosovo ne doit pas rester les bras croisés sous prétexte qu'il doit soutenir sa candidature... En d'autres termes, sans une pleine reconnaissance par les États membres de l'UE, je suis très sceptique quant au fait que la candidature du Kosovo sera examinée et qu'une une réponse positive sera donnée à cette question", a déclaré Hoti.

La candidature du Premier ministre Kurti a été adressée à la République tchèque, pays qui présidait à l'époque la présidence de l'UE.

À partir de janvier, la Pologne prendra la direction du pays. Les responsables de ce pays n'ont pas indiqué quelle sera l'approche adoptée par le Kosovo concernant sa demande d'adhésion à l'UE.