Le graffiti "Mort aux Albanais" a été écrit dans la cour du centre de santé de Bujanoc.
Le seul député albanais au Parlement serbe, Shaip Kamberi, a réagi à cette situation. Il a qualifié cela d'« albanophobie incitée ».
"Après les déclarations du principal subordonné d'Aleksandar Vučić, Dragan Stevanović-Bocke et du directeur du service de l'organisme de coordination de Preševo, Bujanoc et Medveđa, Nenad Mitrović, qui se sont empressés de juger la protestation d'hier des Albanais pour les droits et l'égalité, aujourd'hui ", nous avons la première réaction albanaise-phobique à Bujanoc. Une inscription "Smrt siptarima" (Mort aux Albanais) a été écrite jusqu'à présent par des inconnus dans la cour du centre de santé de Bujanoc", a écrit Kamberi sur Facebook.
Il a déclaré que ces deux représentants de l'État, en s'attaquant au droit des Albanais à manifester, aux livres, à l'intégration, à la reconnaissance des diplômes, à mettre fin à la passivation des adresses, au développement économique, ont suscité une vague de réactions anti-albanaises, le dont le sommet, selon Kamberi, a été atteint avec cette inscription dans l'établissement de santé.
"Il n'y a toujours pas de réaction de la part des forces de l'ordre, ce qui est complètement différent de celui d'il y a quelques jours, lorsqu'un commentateur albanais sur Facebook a été arrêté "pour incitation à la haine internationale" et condamné à 30 jours de détention. Bien entendu, les instigateurs de cette albananophobie, Bocke et Mitrović, restent silencieux, car dans un Etat de droit, ils seraient les premiers à faire face à des mesures punitives", a écrit Kamberi.
Le président du Conseil national albanais de la vallée de Presheva, Nevzad Lutfiu, a écrit à ce sujet.
"Dans la cour du centre de santé de Bujanoc, pendant la journée, les citoyens ont vu ce graffiti 'mort aux Albanais'", a écrit Lutfiu sur Facebook où il a également joint une photo du graffiti.
Il a invité les forces de l'ordre à retrouver l'auteur et à prendre des mesures.
Ce graffiti a été peint après la manifestation organisée lundi par les Albanais de la vallée de Presheva pour exiger l'égalité de traitement en Serbie.
Avec pour devise "Pour l'identité et la dignité", des centaines de citoyens et dirigeants de partis politiques de la vallée de Presheva ont exprimé des demandes pour la reconnaissance des manuels scolaires en langue albanaise ainsi que pour la reconnaissance des diplômes délivrés par le Kosovo.
Les manifestants ont averti lundi qu'ils poursuivraient leurs manifestations jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Il y a quelques semaines, la Commission européenne et le ministère allemand des Affaires étrangères ont exprimé leur inquiétude face à la passivation des adresses des Albanais de la vallée de Presheva par les autorités serbes.
Selon le ministère allemand des Affaires étrangères, cette tendance de la Serbie contredit les obligations de ce pays de respecter les droits des minorités. Selon les autorités albanaises de la vallée, environ six mille adresses à Presheva, Bujanoc et Medvegja ont été désactivées jusqu'à présent.